• LA GRANDE BRETAGNE

    Géographie
    Pays Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
    Archipel Îles Britanniques
    Localisation Océan Atlantique
    Coordonnées  53° 50′ 00″ N 2° 25′ 00″ O
    Superficie 229 850 km2
    Point culminant Ben Nevis (1 343 m)
    Géologie Île continentale
    Administration
    Nations constitutives Angleterre, Pays de Galles, Écosse
    Démographie
    Population 63 700 000 hab. (2013)
    Densité 277,14 hab./km2
    Plus grande ville Londres
    Autres informations
    Découverte Préhistoire
    Fuseau horaire UTC+0
     

    Géolocalisation sur la carte : Europe

    (Voir situation sur carte : Europe)
    Grande-Bretagne
    Grande-Bretagne
    Îles du Royaume-Uni
     

    La Grande-Bretagne, en anglais Great Britain, est une île au large du littoral nord-ouest de l'Europe continentale. Elle représente la majorité du territoire du Royaume-Uni. En son acception politique, ce toponyme désigne l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Écosse ainsi que la plupart des territoires insulaires contigus à l'exclusion de l'Île de Man et des Îles Anglo-Normandes.

    Située à la jonction de l'Atlantique et de la mer du Nord, elle est séparée de l'Irlande par la mer d'Irlande et du continent par la Manche. C'est la plus grande île et la plus peuplée du continent européen.

    La Grande-Bretagne est le pays d'origine de la géologie moderne, dont les principaux maîtres sont Charles Lyell et Richard Owen.

    L'île est séparée de celle d'Irlande par une mer présente à cause d'une dépression bathymétrique due à un sur-creusement par les calottes de la dernière période glaciaire; ce sont ces mêmes glaciers qui sont responsables du creusement des vallées glaciaires que sont les lochs ou fjords d'Écosse, vallées dont les axes, c'est-à-dire l'axe d'écoulement des glaces, sont justement dirigés vers cette mer entre Grande-Bretagne et Irlande où la calotte principale se trouvait.

     Historiquement, la Grande-Bretagne comprend les territoires de l'Angleterre, de l'Écosse et du pays de Galles plus des groupes périphériques appartenant à ces pays traditionnels, à l'exemple des Sorlingues, des Hébrides, des Orcades ou des Shetland, mais n'incorpore ni l'île de Man ni les îles Anglo-Normandes, conventionnellement comprises dans l'ensemble des Îles Britanniques, au même titre que l'Irlande. Cette division est fixée depuis environ un millénaire ; auparavant, il y avait en Grande-Bretagne davantage de pays traditionnels comme le royaume Picte dans les Highlands, le Dalriada des Scots, le Strathclyde des bretons, le Gwynedd et le Dyfed des gallois, la Domnonée cornouaillaise, et les royaumes anglo-saxons de Bernicie, Nordumbrie, Mercie, Anglie, Essex, Wessex, Sussex et Kent, dont les dénominations se sont conservées dans la mémoire de l'île ou comme noms de comtés ou de régions.

    Avant de s'appeler « Grande-Bretagne », ce territoire (ou sa partie la plus au sud) s'appelait simplement « Bretagne » (Britannia en latin) et était peuplé, au sud, de Bretons, peuple de langue celtique résultant de différents courants migratoires issus du continent. Au nord vivaient les Pictes, peuple depuis longtemps celtisé mais d'origine plus ancienne (et discutée), contre les incursions duquel les Romains avaient élevé des limes, dont le mur d'Hadrien. À partir de la fin du IIIe siècle et plus fortement à partir du VIe siècle, une partie de la population celte de Bretagne migre sur le continent, en Armorique, Asturies et Galice : elle s'y romanise au contact des autochtones, soit en partie (« pays gallo » en Bretagne), soit intégralement (Asturies et Galice). On parle, depuis lors, de Bretagne insulaire (grande Bretagne ou Britannia maior) et de Bretagne continentale (petite Bretagne ou Britannia minor : actuelle Bretagne)1.

    En français, le terme « Bretagne » finit par s'attacher à la péninsule armoricaine, alors que le terme « Grande-Bretagne » désigne l'ancienne Bretagne insulaire. En anglais, le terme Britain est couramment employé pour parler de la « grande Bretagne »2, alors que Brittany désigne la Bretagne continentale.

    La Grande-Bretagne subit des invasions successives de peuplement. Au sud s'installent notamment des Angles et des Saxons. Plus au nord s'installent des Vikings, venus des actuels Danemark et Norvège. En 1066, l'Angleterre est conquise par les Normands de Guillaume le Conquérant.

    L'unification de la Grande-Bretagne en un État politique et souverain a été progressive. La conquête anglaise du pays de Galles s'acheva en 1282 sur un champ de bataille, avec la victoire d'Édouard Ier sur Llywelyn, le dernier prince gallois indépendant. Le pays est devenu une partie constituante du Royaume d'Angleterre en 1536.

    Les couronnes d’Angleterre et d'Écosse sont portées par le même souverain depuis Jacques (James) Ier d’Angleterre et VI d’Écosse, qui monta sur le trône écossais en 1567 et sur le trône anglais en 1603, à la suite du décès de sa cousine Élisabeth Ire d'Angleterre. Le 20 octobre 1604, il s'autoproclama « King of Great Brittain, France and Ireland » (« Roi de Grande-Bretagne, de France et d'Irlande »), titre qu'ont repris certains de ses successeurs. Sous le règne d'Anne Ire de Grande-Bretagne, depuis l'Acte d’Union de 1707, les parlements d'Angleterre et d'Écosse ont été fusionnés et les deux nations constituent un même royaume, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne.

    Le pays connait la révolution industrielle plus tôt qu'ailleurs, de pair avec la libéralisation des échanges, le développement rapide du réseau de canaux et les innovations dans le charbon, la fonte au coke ou le coton.

    En 1801, la couronne d'Irlande, que les Anglais tenaient depuis le XIIe siècle, fusionna à son tour avec la Couronne britannique, créant ainsi le « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande », ou simplement le Royaume-Uni : cette fusion ne fut jamais acceptée par le clergé catholique d'Irlande, car cela revenait à soumettre l'île au chef de l'église anglicane et au pouvoir des protestants. Après plus d'un siècle de luttes, l’État libre d'Irlande quitta le royaume en 1922, le laissant avec le nom de « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ».

    C'est le premier pays à connaitre un essor fulgurant du chemin de fer puis un recours massif à la monnaie de papier, alors que les métaux précieux restent dominants ailleurs. L'Époque victorienne, ou les années de règne de Victoria Ire du Royaume-Uni, de 1837 à 1901 voient la Grande-Bretagne accentuer son leadership mondial.

    La Première Guerre mondiale remet en cause cette domination, au profit des États-Unis. Dès 1925, l'Angleterre annonce son retour à l'étalon-or, la livre étant passée à l'automne 1923 de 76 à 91 francs en dix semaines3. Cette décision de Winston Churchill, prise sous l'influence d'une "City" qui veut rester première place financière mondiale, est fustigée par l'économiste John Maynard Keynes, car reposant sur la parité d'une livre pour 4,86 dollars, qui pénalise l'industrie britannique4. L'indice de la production manufacturière n'atteint que 106 en 1928 en Grande-Bretagne, sur une base 100 en 1913, contre 118 en Allemagne et 139 en France5.

    Les Anglais sont ainsi les perdants de la forte expansion des années 1920.

    Trois grand pays industriels européens Angleterre Allemagne France
    Hausse de la production manufacturière entre 1913 et 1928 6 % 18 % 39 %

    Depuis 1952, Elizabeth II règne sur le royaume. Le terme « Grande-Bretagne » est parfois utilisé par erreur comme synonyme de Royaume-Uni, d'autant que tous les habitants du royaume sont citoyens britanniques (British). Le Royaume-Uni inclut l'Irlande du Nord qui n'a jamais fait partie de la Grande-Bretagne.

     
    Localisation de la Grande-Bretagne.

    La Grande-Bretagne sort d'une crise financière quand Margaret Thatcher devient premier ministre en 1979 : après un taux d'inflation annuel de 25 % en 1975, le marché obligataire a été boycotté, obligeant le gouvernement travailliste, qui n'a pas la majorité à la Chambre des communes, à demander 3,9 milliards de dollars au FMI en 19766, ce qui fait chuter la livre sterling, avant d'être rattrapé en octobre 1978 par des grèves générales, de plus en plus impopulaires, qui durent jusqu'en janvier-février. C'est pour affaiblir un peu plus les syndicats du secteur nationalisé, brouillés avec l'opinion publique, que les privatisations associent des millions de citoyens anglais.

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